Ce qui favorise cet étalement urbain, c'est la carte blanche accordée au secteur immobilier privé. Depuis l'ouverture du marché aux investisseurs étrangers dans les années 2000, le Dubai Holding Council, qui assure le respect de l'industrie manufacturière urbaine, a dû passer les rênes à la main invisible du marché.
Ce transfert de responsabilités a conduit à une planification urbaine fragmentée, qui n'est plus viable compte tenu des besoins actuels de la ville et de sa population. Le concept de division par zones spécialisées (zone économique, zone des campus universitaires, centre de santé, zones résidentielles et communautés protégées, etc.) a transformé Dubaï en une mosaïque de quartiers « à thèmes ». Ces différents quartiers ne semblent pas avoir de liens clairs qui relient les uns aux autres, ni de cohérence territoriale générale.
La structure urbaine de la ville est principalement régie par les lois de la concurrence entre les différentes sociétés de promotion immobilière. L'urbanisation est ainsi totalement libéralisée. Bien qu'il y ait eu un rebond significatif du secteur immobilier depuis la crise des subprimes en 2008, Dubaï souffre encore de ses séquelles et doit miser sur une nouvelle façon de penser la ville.
Comment renforcer la conscience de communauté dans des quartiers à taille humaine ? Que pouvons-nous faire pour investir les terrains vacants et leur donner un rôle efficace dans les grands quartiers fragmentés ? Finalement, comment peut-on encourager des comportements plus responsables en termes de mobilité urbaine ?